1 rte de Jacques au bois
18120 Preuilly
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Prulliacus, Proillium, Pruliaco, Prelÿ, Prely, Preuilly-sur-Cher et enfin Preuilly, le nom de la commune n'a cessé de se modifier au gré des siècles et des cartographes.
Alors que l'on célèbre le 97ème anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, Rémy Peyrat, de Preuilly, et Paul Jouannet, de Saint-Martinien, deux élèves alors en hypokhâgne au lycée Madame de Staël, à Montluçon (Allier), ont réalisé entre octobre 2014 et mai 2015 un mémoire sur Preuilly à l'épreuve de la Grande Guerre (*) .
Pour l'étudiant preuillois, l'objectif était de montrer comment la commune avait vécu la Première Guerre mondiale et ce qui avait été mis en place pour le devoir de mémoire.
« Un devoir de mémoire à l'échelle communale »
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L'apparition des premiers monuments aux morts date de 1870 mais c'est au sortir de la Première Guerre qu'il y a réellement eu une volonté de commémoration. « C'est la première fois que l'on va nommer les morts et les célébrer individuellement. Cette guerre a été un véritable tournant, une prise de conscience, explique Rémi Peyrat. Pourtant même après la guerre il n'y a pas eu de concertation entre les communes et l'État qui, de toute façon, était ruiné. À Preuilly, le devoir de mémoire s'est fait purement à l'échelle communale. »
Son histoire est singulière : le monument qui devait être situé à l'église et pour lequel la commune avait demandé l'aide de l'État a été jugé « trop commun » par ce dernier peu enclin à financer tous les monuments. « La municipalité a abandonné le projet initial et oublié l'aide de l'État. Le monument a finalement été érigé, en 1921, place de la République. Une plaque a, également, été apposée à l'église. »
Un travail de longue haleine pour les deux étudiants qui ont notamment appuyé leurs recherches sur le site Mémoires des hommes et épluché les registres municipaux, encouragés et aiguillés dans leurs démarches par leur professeur d'histoire Pascal Gibert. « On s'est aperçu qu'il n'y a pas eu que des morts au combat, il y a eu aussi des morts suite à des maladies. Cela nous permet de voir, au XXI e siècle, comment les choses ont évolué. Cela parait loin mais cela ne fait que cent ans. On s'est rendu compte à quel point cela a été un véritable traumatisme, que tout le pays a été touché et que le devoir de mémoire était primordial. »
(*) Le résumé du mémoire est consultable sur leberry.fr.
Laurence Desserey
Correspondante du Berry
Entre 1940 et 1968, à Preuilly, Henri Sirop, cultivateur, avait exercé également la profession d’huilier. L’huilerie, encore existante, se trouve dans une petite maison rurale au cœur du village.
Henri est né à Quincy, au café de La Croix-Blanche, il commença à travailler dès l’âge de 14 ans, avec son père. Leur activité était diversifiée (agriculture traditionnelle et viticulture) mais ils possèdaient aussi deux alambics et l’huilerie de Preuilly.
A cette époque, la journée d’Henri Sirop débute dès 5 h du matin. Tout d’abord, il passe chez ses clients, qu'il réveille parfois pour le ramassage des noix.
Henri est accompagné d’un commis car il faut être deux pour assurer quelques « vingt passes » par jour ; une passe permettant de fabriquer de l‘huile à partir de 20 kg de cerneaux. Parfois le client apporte à l’huilerie ces cerneaux, mais Henri était obligé de faire cette tournée matinale car, bien entendu, tous n’avaient pas de moyen de transport.
L’huilerie est équipée d'une meule en pierre qui au début du siècle était actionnée par un cheval. L’électrification, naturellement, viendra plus tard. La meule est constituée d’une roue tournante, légèrement conique d’environ 60 cm de largeur, d’un mètre trente de diamètre, et d’un poids d’une tonne et demie. Elle tourne sur deux pierres à plat, en demi-lune, qui, à elles deux, pèsent trois tonnes. C’est de la pierre de Villeneuve-sur-Cher, elle a la particularité de ne pas geler.
La seconde étape de fabrication consiste à récupérer la pâte de cerneaux ainsi obtenue et à la mettre dans la «casse» pour une cuisson d'environ 30mn. L’opération se termine en mettant la pâte dans une presse; la pression est de 30 tonnes pour voir enfin l’huile s'écouler dans des pots en grès.
Vingt kilos de cerneaux donneront environ dix litres d’huile, mais pour Henri, le meilleur rendement est donné par des noyers qui poussent sur roche, et en terrain calcaire: on peut alors aller jusqu'à dix litres et demi et la qualité de l’huile est encore meilleure.
L’huilerie fonctionne pendant la période hivernale de décembre à février. La journée d’Henri se termine aux alentours de 20 h, et c’est après ce dur labeur qu’il peut enfin, avant de rentrer chez lui, s'arrêter au café du village, chez Jean Sorbe. Les enfants de l'école proche viennent souvent «fouiner » à l'huilerie pour manger en catimini la pâte de noix fraîchement pressée et encore chaude.
Aujourd’hui, l’huilerie est à l’abandon et ils sont quelques amoureux du patrimoine sur Preuilly et sur le canton à espérer qu’elle pourra être restaurée, préservée et visitée, voire pourquoi pas reprendre un jour du service...
Il eut été dommage de ne pas préserver le savoir et l’histoire d’un homme qui parlait de son métier avec un bonheur d’enfant, désireux de le transmettre. Henri Sirop laissait transparaître un joyeux bien-être, son visage s’éclairait à parler de son passé.
Il n’existe plus que trois huileries en activité à ce jour dans le Cher, celle de Dun-surAuron reprise récemment par un jeune couple, celle de Pesselières à Jalognes et celle du Souchet à Subligny.
La commune a raté, hélas, l'aquisition de l'huilerie du village près de la poste. Dommage, nous aurions pu en faire un petit éco-musée avec quelques bonnes volontés.
Pas facile à voir, le moulin de la Braye. Cachée dans la verdure, près du Cher, cette ruine imposante est pourtant là depuis huit cents ans. A Preuilly on voudrait bien qu'il sorte de l'oubli...
Cachés au cœur de la verdure, au bout d’un sentier, près de la rivière le Cher, les vestiges imposants du moulin de la Braye ont encore fière allure. Pourtant, ce morceau du patrimoine preuillois est laissé à l’usure du temps, et de l’eau qui au gré de ses hauts et de ses bas, vient lécher les vieilles pierres. C’est qu’il faudrait une manne assez importante pour arriver à redonner un bon état à ce moulin dont ne subsiste aujourd’hui qu’une partie des murs et un pan de bâtiment.
Les bonnes volontés sont là . Mais comment faire? Fernand Bugeon ancien maire, aujourd'hui décédé, ce féru d’histoire (de la grande, mais aussi de celle qui touche sa commune) s’était plongé dans les recherches afin de mieux connaître l’histoire de cette bâtisse. Pour lui, ce lieu oublié se devrait d’être mis en lumière. Ses recherches l’ont conduit jusqu’en 1177 époque où le bourg a été donné par les religieux, au seigneur de Mehun-sur—Yèvre, lors du chapitre de saint Austrégésile. « Il y avait dans ce bourg un moulin, mais est-ce celui qui reste ? ». La question reste en suspens.
Par contre, en 1231, les archives évoquent l’existence du moulin actuel. « ll devait y avoir un meunier salarié des chanoines. Mais l’énigme reste quant à savoir pourquoi il a été concédé au seigneur de Mehun ».
Du haut de sa roue, il verra les frasques de l’histoire. Et jusqu’au XV° siècle il sera dénommé le moulin du chapitre. Puis il deviendra le moulin de la Braye car il existait une métairie au cœur du fief des chanoines. « Le duc Jean avait une douzaine de chevaliers qui le suivaient partout. Deux étaient de la région, Jean de La Braye et Jean du Tramblay. Il a peut être peut-être fait cadeau du moulin de Preuilly,d’où le nom ».
En 1871, c’est Jean Brunet, natif de Quincy qui rachète le moulin, mais il semble plus interressé par les terres et les bâtiments agricoles concédés que par le moulin qui avait déja, sans doute, perdu de son importance . En 1898 un incendie le ravage. Il ne restera que les murs et les fondations. Puis au début du siècle, c’est mademoiselle Louise de Bourbon, propriétaire de Villeperdue qui achète les restes du moulin et ses dépendances. « ll était alors question de faire un pont prolongeant la route de Cerbois qui aurait pu traverser sa propriété. Chose qu’elle ne voulait pas ». Elle fait construire une nouvelle digue en 1910 en remplacement de l'ancienne mais elle s'en tiendra là et le moulin ne sera pas relevé.
En 1962 les services de l'équipement prétextant le nettoyage du lit du Cher pour faciliter le passage des crues démollissent cette digue en très bon état, qui n'avait jamais servi et à laquelle il ne manquait que des vannages pour être mises en sevice. On reconnait moins de zèle à nos technocrates et politiques contemporains pour entretenir notre "Cher" rivière. Puis l’eau a coulé et le temps a fait son œuvre. Pourtant il semble, d’après l’historien mehunois Philippe Bon, qui s’est penché sur ces pierres, que seulement deux autres moulins en France sont aussi vieux. C’est justement pour cela, qu’à Preuilly nous aimerions faire en sorte de maintenir au moins l’existant en état.
Marie-Noëlle Porte,article du Berry Août 2000, plus de précisions dans l'ouvrage de F.BUGEON
Chercher Monograhie Buhot de kersers Tome VII 1891 fig4
Description en attente
Pour la première fois une liste d'opposition se confrontait au maire sortant issu d'une longue lignée familiale bourgeoise qui a fourni des maires au village pendant plus d'un siècle.
Preuilly est alors en pleine ébullition et des noms d'oiseaux ont commencé à fuser. Trahison! Des conseillers sortants ont créé un nouvelle liste avec des habitants remontés et prêts à en découdre. Parmi leurs partisans certains se sont trouvés des dons d'écrivains publics, de dessinateurs satiriques ou de chansonniers.
Voilà un tract politique, grinçant mais non sans humour, qui fut distribué dans les boites aux lettres la veille des élections:
Les résultats du second tour proclament la victoire de la nouvelle liste et d'un nouveau maire, une page de l'histoire politique de Preuilly est tournée et de nouveaux projets vont naître (ou pas) mais là , c'est une autre histoire...
La commune compte 21 maires depuis la Révolution Française, le premier était un prêtre qui avait prêté serment à la constitution.
Période | Maires de Preuilly |
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Depuis 2020 | Olivier HOCHEDEL (fils de Jean Paul) conseiller agricole |
De 2015 à 2020 | Rose-Marie BEGHIN première femme maire élue (retraitée) |
De 2014 à 2015 | Pierre BUGEON (retraité et neveu de Fernand) |
De 1998 à 2014 | Jean-Paul HOCHEDEL (retraité) |
De 1995 à 1998 | Michel MOREAU (retraité) |
De 1983 Ã 1995 | Fernand BUGEON entrepreneur btp |
De 1957 à 1983 | Pierre SICARD (gendre d'Honoré GUYOT) conseiller Général et sénateur |
De 1945 à 1957 | Honoré GUYOT conseiller général |
De 1944 à 1945 | Jules CHAPUT proriétaire |
De 1943 à 1944 | C'est la guerre... pas d'élection |
De 1904 à 1943 | Honoré GUYOT (gendre de Charles Chenu et beau frère de Raoul) |
De 1892 à 1904 | Jean GAMARD propriétaire du domaine de Saint Satur |
De 1884 à 1892 | Raoul CHENU (le fils du précédent) |
De 1881 à 1884 | Charles CHENU (le même) |
De 1878 à 1881 | Arthur MARCANDIER (le même) |
De 1876 à 1878 | Charles CHENU élu (le fils de Michel) |
De 1874 à 1876 | André FERRANT fermier |
De 1860 à 1870 | Arthur MARCANDIER (le fils du précédent) |
De 1855 à 1860 | Abel MARCANDIER grand propriétaire du fief de Billerat, de la ferme de Boisboisseau et du fief de Senay, nommé |
De 1852 Ã 1855 | Antoine THEURIERE (liens filiaux: Deprez, Gaultier, Gamard) |
De 1848 à 1852 | Michel CHENU premier élu par le conseil |
De 1831 à 1848 | Michel CHENU (petit fils du précédent) |
De 1828 Ã 1831 | Louis LACROIX notable meunier |
De 1818 Ã 1828 | Pierre CARTONO notable |
Du 20 septembre 1814 Ã 1818 | Alexandre Marie GASSOT vicomte de FUSSY ** |
De 1807 Ã 1814(?} | Philippe GAULTIER |
De 1799 à 1807(?} | Michel CHENU grand propriétaire de La Motte et du Coteau |
De 1794 à 1799(?} | Jean DEPREZ Philippe GAULTIER, fermier à Sennay |
De 1792 à 1794(?} | M.FRÉMONT ancien curé, premier maire |
** Nommé maire de Sainte-Thorette au mois d'août 1811, puis de Preuilly en 1814, il administra simultanément ces deux communes jusqu'au 20 juin 1817. Il fut nommé maire de Bourges du 28 mars 1818 au 8 février 1822. Conseiller général en 1821, il est député du Cher de 1824 à 1830, siégeant dans la majorité soutenant les ministères contre-révolutionnaires. Il est sous-préfet de Sancerre en 1824 et préfet de la Creuse en 1828 puis préfet de l'Indre. Il quitte ses fonctions en 1830.(1780 - 1858)
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La naissance de la commune en tant que telle remonte au XIe siècle. Puis, au XIIe siècle, le maire fait son apparition. En effet, dès lors que la commune était reconnue juridiquement et politiquement, il lui restait à se doter de représentant. Selon l’époque et les lieux, on parlera de pairs, d’échevins ou de conseillers.
L'administration municipale de l'ancien régime reste sous le contrôle de l'intendant général (un peu l'équivalent de nos préfets) jusqu'à la Révolution française.
- De 1789 à 1799, la Révolution française. Les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans.
- De 1799 à 1871, les maires sont nommés par le préfet sauf de 1848 à 1851 (Seconde République).
- De 1871 à aujourd'hui, les maires sont élus par le conseil municipal, lui-même élu par les habitants.
Recherches en cours:
- Les textes d'une chanson créée à l'occasion des élections de 1983
- Des photos et films privés anciens de la plage, du camping et des animations sur le plan d'eau
Cliquez sur les volets de comparaisons à droite et faites glisser le triangle bleu
Dates | Côtes atteintes |
---|---|
24 septembre & 2 octobre 1642 |
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1692 |
|
1707 |
|
1715 |
|
1789 | 4,50m |
1816 | |
20 janvier 1823 | |
20 décembre 1842 | |
10 au 16 janvier 1843 | |
29 mai 1856 | 5,37m |
Mai 1940 | 5,25m |
Décembre 1952 | 4,40m |
Mai 1958 | 5,35m |
Octobre 1960 | 4,75m |
1977 | 4,40m |
1982 | 3.55m |
1 Mars 1988 | |
2 Mai 2001 | 3,82m |
3 Juin 2016 | 2,14m |
Les pirogues monoxyles sont les plus anciennes embarcations connues. Elles sont de toutes les époques et de toutes les civilisations ; leur particularité est d'être creusée dans un seul tronc d'arbre : en général un chêne de grande taille et de grand diamètre ; l'évidement se faisait à l'herminette et à la hache, parfois aussi par brûlage contrôlé, 90% du bois était ainsi enlevé ! En fonction de la taille des billes de bois disponibles, ces pirogues pouvaient avoir des longueurs variables entre 5 et 13 mètres. La largeur était comprise entre 50 et 90 cm.
DES PIROGUES TROUVEES DANS LE CHER
Notre rivière le Cher, mais aussi son petit affluent l’Arnon, ont livré quelques épaves de pirogues monoxyles : à Saint-Florent, Villeneuve, Villefranche, Saint-Georges sur la Prée et à Massay, près de Vierzon. Seule cette dernière, découverte en 1983, a été datée avec certitude : époque médiévale (Xème ou XIème siècle).
Restées enfouies pendant des centaines d'années sous des berges, ou au fond d'anciens lits de cours d'eau, ces vestiges d'embarcations ont été trouvés souvent de façon complètement fortuite, après des crues ou lors de travaux dans les vals d'inondation.
Ces pirogues ont été utilisées pendant une très longue période, probablement depuis le Néolithique, à coup sûr à l'époque Celtique et Gallo-romaine, au Moyen Age et plus anecdotiquement, au début du XXème siècle.
DES BATEAUX ET UN MODE DE NAVIGATION ADAPTES A LA RIVIERE
La rivière étant peu profonde, on a fait des bateaux à fond plat et à faible tirant d'eau. Il n'y avait pas de dérive, mais on utilisait un gouvernail à axe oblique (la "piautre"), système déjà utilisé il y a plus de 4000 ans sur le Nil. Pour descendre des matériaux du Haut Berry, on allait " à gré d'eau", avec le courant, en manœuvrant à la gaffe, à la perche et parfois on avait recours au halage. La voile n'a probablement pas été utilisée pour les pirogues, car on n'a pas trouvé sur les épaves de traces de montures de mâts.
Les hommes ont souvent eu à surmonter embûches et difficultés sur la rivière : cours assez rapide, en général peu profond, succession de hauts fonds, bancs de sable, caprices saisonniers, étiages, crues. La rivière fut donc aménagée en conséquence pour faciliter la navigation. En amont de Saint-Florent, par exemple, on dût basculer de grosses pierres sur les rives ou dans les fosses d'aval.
ON TRANSPORTAIT DE TOUT
Avant le chemin de fer et la route, chaque fois que cela était possible, le transport par eau était préféré s'il n'y avait pas d'impératif de rapidité, et c'était quasiment le seul moyen économique pour les produits et matériaux non périssables, lourds ou encombrants.
Des bateaux d'un tonnage pouvant aller jusqu'à 15 ou 20 tonnes ont pu, ainsi, remonter jusqu'à Montluçon lorsque les conditions étaient favorables. Dès la fin du Moyen Âge et même avant, certains affluents du Cher, qu'aujourd'hui, on n'imagine même pas qu'ils furent navigables, ont été, eux aussi, partiellement aménagés : l'Yèvre et l'Auron, pour desservir Bourges, l'Arnon, l'Aumance, la Sauldre. Des bateaux chargés d'ardoises, remontaient jusqu'à Bourges et même jusqu'à Dun. De même, des bateaux chargés de sel atteignaient Issoudun, par l'Arnon et la Théols, qui ressemble aujourd'hui à un gros ruisseau.
Cette navigation sur le Cher, mais également celle de la Loire, très importante au cours des siècles passés, résultait de deux facteurs : une très forte demande d'échanges entre les régions de l'Ouest, et celles du Centre et de l'Est, et également, entre l'Atlantique et le monde méditerranéen, via la vallée du Rhône. On transportait de tout. Les auteurs anciens parlent de céréales, de vin, d’huile, de sel, des poissons de mer et des coquillages vivant dans des viviers... de la toile, des peaux ... et des voyageurs. Les archéologues nous ajoutent des produits lourds : des meules d'Auvergne, des sarcophages et surtout des céramiques sigillées et communes, et notamment les productions des potiers céramistes de Tasciaca (site gallo- romain du Loir-et-Cher), qui ont été en grande partie diffusées grâce à la rivière le Cher. Etaient aussi transportés le bois d'œuvre, les matériaux de construction, des éléments de décoration en pierre noble.
Depuis les temps les plus reculés, le lavage domestique du linge fut une activité dévolue à la femme. Dès le XIIème siècle, la lessive du gros linge est en usage une fois, voire deux ou trois fois l’an. A côté de ces temps forts, il y a, pour le petit linge, le fameux jour de lessive.
Très tôt le matin, les lavandières se rendaient sur les bords du Cher ou au lavoir, avec leur brouette lourdement chargée : baquet, battoir, brosse, savon et corbeille de linge sale. Une fois agenouillées dans leur cabasson garni de paille, le travail pouvait commencer. On lavait le linge au savon de Marseille, aux cristaux de soude ou à l’eau de javel, on le frappait énergiquement avec un battoir pour en extraire la lessive, on le frottait avec une brosse en chiendent, on le rinçait dans l’eau claire, puis on l’égouttait avant de l’essorer. Les lavandières étaient généralement des matrones aux épaules voûtées, aux reins brisés par la génuflexion prolongée, aux bras broyés par le brossage et la manipulation des grosses pièces, des draps lourds et humides, aux mains et aux genoux gelés, crevassés par les hivers rigoureux et l’eau glacée, les doigts déformés par l’arthrite.
Le lavoir était cependant le lieu privilégié des rencontres féminines, un peu comme le café pour les hommes. Les nouvelles du village circulaient vite et les langues allaient bon train et souvent les chants résonnaient pour se donner de l’ardeur à l’ouvrage.
S’il est vrai que le travail était harassant et les techniques utilisées fastidieuses, il faut convenir aussi que c’était un monde où l’on s’entraidait et où la solidarité avait vraiment un sens.
Les lavoirs évoquent, de nos jours, une activité révolue. A partir des années 1950, l’arrivée de l’eau sur les éviers, puis l’apparition de la machine à laver le linge, sonneront la fin de cette dure besogne.
Les lavandières n’existent plus, mais leur histoire demeure.
Les Saint-Vincent, il y en a, fin janvier, dans de nombreux villages du Berry, terre de vigne. Détaillons la tradition et les différences qui peuvent exister selon les communes.
Qu'ils fassent du Sancerre, du Menetou-Salon, du Reuilly, du Quincy ou encore du Châteaumeillant, les vignerons fêtent leur patron en début d'année.
Saint-Vincent 2016 Ã Preuilly, dans l'AOC Reuilly
C'est lui qui est chargé de porter le bâton, de diriger la procession... C'est "le maître de cérémonie", résume Michel Saint-Just, de la confrérie Saint-Martin, Saint-Genest et environnants (Châteaumeillant).
Saint-Vincent à Verdigny, en 1997
La Saint-Vincent, c'est le 22 janvier. Mais certaines communes la célèbrent un peu avant ou après. Que ce soit pour ne pas que les fêtes se chevauchent ou bien pour l'organiser le week-end.
Le bâtonnier change chaque année. Comment est-il désigné ? Ça dépend des endroits. Dans la plupart des villages, ça tourne, sans ordre vraiment défini. Mais parfois, il y a des règles. À Sancerre, c’est l’ordre alphabétique qui prévaut. Dans le petit village voisin de Bué, c’est l’âge des vignerons qui est pris en considération.
À Menetou-Salon, on ne célèbre pas saint Vincent. La commune (et d'autres de l'appellation) a choisi de fêter saint Paul. Pour Denis Cousin, vice-président de la confrérie, il est probable que cela vienne d'une volonté de se démarquer de Sancerre. Mais attention, ce n'est pas la date de la Saint-Paul qui a été choisie : "C'est en juin. Aucune fête patronale agricole n'a lieu à cette époque. Les gens sont occupés dans les champs." C'est donc la conversion de Saint-Paul qui est utilisée, le 25 janvier.
La Saint-Vincent, c'est une bonne occasion pour les vignerons de se retrouver pour faire la fête, avec les habitants de la commune. Et si elle dure aujourd'hui un ou deux jours, la fête pouvait être bien plus longue autrefois : "Dans les années 1950 et 1960, c'était toute la semaine, les habitants se rassemblaient chaque jour", rappelle François Charpentier, président de l'Association Vigneronne de Bois-Saint-Denis, à Reuilly.
C'est un des rôles du bâtonnier : offrir la galette. "À l'origine, c'est une galette tout ce qu'il y a de plus simple, très sèche, qui se casse, explique François Charpentier. On ne peut pas dire que ce soit très bon mais ça permet de boire un coup. Enfin aujourd'hui elle s'est améliorée, on met plus de beurre. Ça coule mieux !"
La tradition a évolué avec le temps. À une époque, dans certaines communes, la célébration était réservée aux hommes. C'était le cas pour la Saint-Paul de Menetou-Salon.
Certaines confréries profitent de l'événement pour procéder à des intronisations.
La Saint-Vincent organisée samedi 24 janvier à Sainte-Gemme-en-Sancerrois est un peu particulière : la confrérie fête cette année ses cent trente ans !
Une messe est célébrée en l'honneur de saint Vincent, afin de bénir les viticulteurs et les vendanges à venir. Mais ce n'est pas le cas partout. À Reuilly, il n'y a pas de messe pour la Saint-Vincent, explique François Charpentier. Mais il y en a une pour la Saint-Vincent-Saint-Blaise organisée par une autre confrérie.
La messe de la Saint-Vincent de Preuilly
Pourquoi saint Vincent est-il le patron des vignerons ? Denis Cousin l'assure : Vincent n'a à la base rien à voir avec la vigne", tout comme saint Paul fêté dans sa commune de Menetou. Le choix serait phonétique, Vincent devenant "vin sang". On retrouve le vin, symbole du sang du Christ.
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Le défilé vers l'église est mené par le bâtonnier. Dans certaines communes, les costumes et instruments traditionnels sont de sortie.
Procession en direction de l'église de Preuilly, le 22 janvier 2015
Pourquoi saint Vincent n'est-il pas fêté une seule fois sur le territoire de chaque appellation ? François Charpentier, de Reuilly, n'est pas contre l'idée d'une "Saint-Vincent tournante, comme ça se fait en Bourgogne. Ce serait bien, une grande fête pour l'appellation."Mais est-ce réalisable ? "Une fête unique, on y a pensé, mais ce serait trop énorme, juge Marie Boutron, du domaine de la Chézatte, à Sainte-Gemme-en-Sancerrois. Ce serait sympa mais on est quatre cent cinquante viticulteurs sur l'appellation. Si chacun invitait sa famille, ses employés... À mettre en pratique, ce serait trop compliqué."
La Saint-Vincent se termine traditionnellement par un repas et une soirée dansante.
Évidemment, la Saint-Vincent est une belle occasion de goûter le vin, accompagné de la galette.
La Saint-Vincent de Preuilly se poursuit dans la salle des fêtes
Rémi Cazamea - le Berry Républicain (23/01/2015 hors photos)
QUINCY est une appellation historique du Val de Loire, qui fête en 2016 ses quatre vingt ans d’Appellation contrôlée. Le décret conférant à Quincy sa qualité d’Appellation fût en effet promulgué le 06 Août 1936, après les replantations consécutives au phylloxéra, à la suite d’un long travail de sélection du Sauvignon au sein du vignoble et grâce à la perséverance d'Emile Roux, président du syndicat viticole. Ce fût ainsi la première A.O.C. reconnue en Val de Loire.
Cette appellation est réservée aux vins tranquilles blancs et s'étend sur la commune de Quincy et une partie de la commune de Brinay .
REUILLY est une AOC, reconnue par décret en 1937 pour les vins blancs (issus du sauvignon) et en 1961 pour les vins rouges et rosés (issus du pinot noir et du pinot gris ). Elle s'étend sur les communes de Chéry (18), Lazenay (18), Diou (36) et Reuilly (36) depuis 1937, Cerbois (18), Lury-sur-Arnon (18) et Preuilly (18) depuis 1973.
Les vignobles de Reuilly sont assis sur une série de petites collines qui chevauchent les deux rives de la rivière L'Arnon. La seule exception à cette règle est la commune de Preuilly, qui est située à dix kilomètres à l'ouest sur la rive gauche de la rivière Le Cher
Et voici le fruit d'une enquête d'un érudit anglais, fin connaisseur des vins de Loire Richard KEYLLEY (parce que nul n'est prophète en son pays) dont le site est truffé de détails que l'on ne trouve pas ailleurs et qui propose quelques réponses dont je vous traduis un extrait:
"Une anomalie qui ne peut être ignorée est l'omission du village de Preuilly dans le décret d'appellation de 1936.
Comme la carte l'illustre, ses vignobles se situent sur ​​le même axe nord-sud comme celles de Quincy et Brinay, bénéficiant du même climat, du même sol et la même orientation."
"Alors pourquoi Preuilly a été exclu de l'appellation Quincy en 1936?"
"Des réponses au cours de mes recherches sont arrivées à diverses théories, mais elles semblent se résoudre essentiellement autour d'un conflit entre deux hommes: le maire entrepreneur de Quincy et le maire communiste engagé de Preuilly (Sic, preuilly n'a jamais eu de maire communiste, Honoré se retourne dans sa tombe). Les deux protagonistes avaient manifestement peu d'accord et il semble que les vignerons de Preuilly aient refusé les avances de leur voisins. Certains commentateurs estiment que les producteurs ont été contactés, mais sans concertation. De toute évidence, il est dommage de ne pas comprendre les avantages potentiels à long terme d'appartenir à l'initiative naissante d'une Appellation Contrôlée.
Quelle que soit la raison, Preuilly est resté dans le désert viticole - production d'un humble Vin de Table durant les 37 prochaines années - jusqu'à ce que la commune soit invitée à faire partie de l'appellation Reuilly en 1973.
Il est des décisions politiques comme celle-ci qui portent atteinte à la crédibilité des AOC, avec des cyniques naturels (comme moi) qui ont besoin de regarder au delà du le lieu-dit Mirebeau - scission entre les deux communes de Quincy et Preuilly - pour mettre en évidence ces hypocrisies. Du lieu-dit Mirebeau, la moitié nord (situé à Quincy) est plantée en Sauvignon tandis que la moitié sud (Preuilly) est surtout en Pinot Noir.
Le village de Preuilly compte environ 400 habitants et alors qu'un seul vigneron y réside, il représente environ 20% de la production des deux Pinots. Tout ceci est ridicule."
Je dirai même loufoque!
Continuons la traduction du fameux Richard qui n'est pas dupe mais curieux:
"Alors que les viticulteurs ont exploité le Quincy, un certain nombre de producteurs indépendants de l'appellation ont tourné leurs intérêts vers l' achat et la location de terres sur l'appellation Reuilly (à Preuilly en particulier). On aurait pu penser que, avec la proximité des uns et des autres il y aurait eu, historiquement, beaucoup d'amélioration dans le croisement des deux appellations, mais seule la jeune génération de producteurs a traversé la frontière et ceci le plus souvent dans un seul sens (il y a un seul producteur AOC Reuilly qui est actif dans Quincy), la raison étant que les producteurs de Quincy sont limités à la production de vin blanc seulement. En exploitant les droits du Reuilly, ceux-ci peuvent au moins compléter leur mono-cépage en proposant du rouge et du rosé. Encore une fois tout ceci est essentiellement une décision commerciale."
Ces commentaires n'empêche pas Richard Kelley d'apprécier énormément nos vins de Loire et de les vanter outre-Manche, ouf!
Pour complémenter ces infos, j'ai rencontré Olivier Cromwell, surnommé "Lili", viticulteur à la retraite aujourd'hui décédé, qui m'a confirmé que c'est son père en 1936 qui refusa l'appellation pour des raisons financières. Mal lui en a pris, Quincy refusera dorénavant d'intégrer Preuilly au Quincy malgré de multiples demandes les années suivantes.
À Vingt kilomètres de BOURGES, VIERZON et ISSOUDUN (36), au Centre de la France. À deux heures au sud de PARIS par l'A-7I, direction CLERMONT~FERRAND.
370 habitants
En partie sur un plateau couvert de bois, de cultures et de vignobles:
l'appellation controllée REUILLY, l'A.O.C QUINCY à cinq km, l'A.O.C SANCERRE à cinquante km.
On y trouve les commerces, les artisans et les services.
En grande partie au bord du Cher qui s'élargit formant un plan d'eau de 12 hectares, bordé d'une plage guinguette et d'une base nautique.
Sur l'autre rive du Cher on trouve un camping ** (110 emplacements), un terrain de tennis, une aire de pétanque, un bois de quarante hectares-'La Garenne', loué par la commune à l'époque pour 100ans et qui arrive à échéance- abritant une réserve de pêche de douze hectares.
Aujourd'hui, un Conseil Municipal a non seulement la charge d'assurer le bien-être de ses administrés, mais il se doit aussi de préparer l'avenir de "l'entreprise communale".
Pour cela, il est de son devoir d'envisager tous les moyens qui permettent d'aborder le prochain millénaire avec un maximum d'atouts en main, par exemple en exploitant au mieux le potentiel naturel environnant.
Nous avons à l'avantage de beaucoup d'autres villages qui nous les envient une série de cartes EXCEPTIONNELLES à jouer.
L'analyse de cette situation nous a amenés à envisager la création d'une aire de loisirs autour du Cher, des plans d'eau et des bois qui l'environnent.
Devant un tel chiffre un flot de questions se pose :
La réponse aux trois premières questions réside dans le document qui suit ( lettre + annexe + carte ) et qui sera envoyé aux organismes susceptibles de nous aider.
En effet une petite commune comme la nôtre devra recueillir des conseils de spécialistes et trouver des investisseurs privés ou publics pour accomplir
cette ambition. La grande difficulté est d'établir un partenariat équilibré, d'éviter une mainmise sur le projet, qui aboutirait à la création d'un Luna-parc berrichon
géré par des promoteurs aux dents longues.
Nous voulons rester maîtres de notre destin, et ne pas laisser défigurer notre patrimoine naturel.
Enfin, ce qui doit être notre premier souci : qu'est-ce que ça rapporte ?
Que peut apporter une activité sportive et touristique en général ?
Une possibilité de développement :
PS: Aujourd'hui, en 2021, le canoë-kayak a laissé place au tennis avec depuis, la construction d'un second court, d'un Club-house et bientôt d'un gymnase sur la commune de Sainte thorette. La rivière, oubliée à l'image du camping, déprime. Nous avons perdu un peu de notre identité.
(à suivre et à la recherche de documents exploitables)
(en construction) Si vous désirez de nouvelles rubriques, n'hésitez pas
(Ã suivre)
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Jeudi 21 Novembre 2024
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Ramassage des déchets ménagers à sortir la veille
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Mairie de Preuilly
6, place de l'Eglise
18120 PREUILLY