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Le Cher est une rivière sauvage longue de 365 km, affluent gauche de La Loire. Il prend sa source dans les Combrailles , sur le territoire de la commune de Mérinchal département de La Creuse, à 717 mètres d'altitude et se jette dans la Loire à hauteur de Tours, sur le territoire de la commune de Villandry dans le département d'Indre-et-Loire, à 38 mètres d'altitude.
Le Cher arrose 117 communes et traverse les départements de la Creuse, du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du Cher, de l'Indre, du Loir-et-Cher et de l'Indre-et-Loire.
Un voyage contemplatif ponctué de monuments, de ponts et d'écluses.
En ce qui concerne la faune, on assiste depuis quelques années à la réapparition des castors. Rappelons que le castor et son habitat sont protégés. Réintroduits entre 1974 et 1976, ils se sont répandus le long de la Loire au cours des cinquante années qui ont suivi.Cet herbivore se nourrit essentiellement de végétaux (feuilles, racines, plantes aquatiques). Il mange également l’écorce des arbres, notamment de l’aulne, du tremble, du saule, du boulot car leur bois est tendre. C’est d’ailleurs ce qui constitue l’alimentation quasi essentielle du castor en hiver, lorsque les feuilles et les plantes aquatiques viennent à manquer.
En ce qui concerne la flore, l'environnement sauvage dû au lit très large du Cher et la ripisylve favorisent également la pousse de plantes typiques de bord de rivière (aubiers notamment) qui consolident les rives. Souvent les racines sont dans les zones immergées, elles en deviennent des repaires à poissons très appréciés des pêcheurs. Ils constituent également une pompe épuratrice pour certains polluants (phosphates et nitrates d'origine agricole ou urbaine, radionucléides, etc.).
Depuis 800 ans le Cher érode les vestiges du Moulin de Preuilly, un des plus vieux moulin de France incendié en 1898.
Après l'utilisation immémorial du bac à treilles, dont il ne reste que peu de traces situé chemin du port et de 4 passages à guet, un pont "Eiffel" à une seule voie reliant les deux rives du Cher (1898-1917). Il est remplacé en 1970 par les ponts actuels en béton.
Le Cher fut une frontière. De 1940 à 1943, la ligne de démarcation, séparant la zone libre au sud de la zone occupée au nord, suivait cette rivière sur environ 120 kilomètres.
Curieusement, c'est pendant les périodes les plus anciennes que les bateaux sont remontés le plus haut en amont. Il est vrai que les bateaux étaient plus petits, et aussi que les hommes étaient plus opiniâtres, plus déterminés, moins exigeants sur la "rentabilité", et que la nécessité était impérieuse.
Les hommes ont souvent eu à surmonter embûches et difficultés sur la rivière : cours assez rapide, en général peu profond, succession de hauts fonds, bancs de sable, caprices saisonniers, étiages, crues... mais il fallait faire avec....nécessité oblige !
Depuis le XVI ème siècle, des bateaux remontaient aussi des petits affluents du Cher, qu'aujourd'hui, on n'imagine même pas qu'ils furent navigables. Des bateaux chargés de 10 ou 25 tonnes d'ardoise, remontaient l'Yère et l'Arnon jusqu'à Bourges et même jusqu'à Dun. Également, des bateaux chargés de sel atteignaient Issoudun, par l'Arnon et la Théols qui ressemble aujourd'hui à un gros ruisseau.
Depuis une vingtaine d'années , bon nombre d'associations se sont constituées pour reconstruire des bateaux de Loire et sur le Cher : Les bateliers de savonnières, Le Jean Bricau (Veretz), le Valchantray ( Athée-sur-Cher), ne sont qu'un exemple limité au Cher mais il y en a beaucoup plus sur la Loire et la Vienne.
Le barrage de Rochebut barre la haute vallée du Cher à 12 km en amont de Montluçon. Construit de 1906 à 1909, il est situé immédiatement en amont du barrage de Prat et en aval du site envisagé pour le barrage de Chambonchard, dont la construction a été abandonnée le 4 août 1999.
Le complexe de Rochebut a pour rôle principal la production d’électricité : l’ouvrage hydroélectrique offre une puissance maximale de 16,2 MW. Sa fonction, comme celle de nombreux autres barrages en France est de répondre aux besoins d’électricité aux heures de pointe. Il a aussi pour objet la régulation du cours du Cher. Sous-dimensionné, ses actions sur l'écrêtage des crues et le soutien d'étiage sont insuffisantes
Le barrage de Prat mis en service en 1970 il est situé sur la commune de Sainte-Thérence, permet d’alimenter en eau potable la vallée de Montluçon toute l'année.L’ouvrage d’art produit également de l’électricité. L’usine dans son ensemble produit l’équivalent de la consommation annuelle de 6 500 habitants.
Les barrages et écluses à aiguilles
Au nombre de 16, ces barrages permettent la navigation en été et sont les vestiges du Cher canalisé, ce projet souhaité et pensé par l’Etat dans la première moitié du XIXe siècle. L’idée est alors de faciliter le transport de marchandises, notamment les charbons provenant de la région de Montluçon ou encore le minerai de fer du Berry. Alors que le commerce fluvial est alors florissant, dès 1809, l’Etat envisage la construction d’un canal sur une partie du Cher, prolongé par la canalisation de la rivière en elle-même entre Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher) et la confluence avec la Loire
Les crues se définissent comme vicennales (période de retour de 20 ans) et sont donc relativement habituelles pour la rivière.
Le débit instantané maximal enregistré pendant cette période de 42 ans a été de 1 000 m3/s le 1er mars 1988, tandis que la valeur journalière maximale était de 935 m3/s le 12 janvier 1982.
Les crues du siecle datent de 1843,1940 et 1958. Imaginez 3.50.m de hauteur d'eau sur la plage de la guinguette.
En période d'étiage ou basses eaux, le débit peut chuter jusqu'à 4,3 m3/s (43 m3/s pour la Loire), en cas de période quinquennale sèche comme actuellement en hiver 2023.
Les principaux poissons que vous rencontrerez dans le Cher sont des carnassiers, des carpes, des silures et des poissons blancs.
Le cours d'eau est de deuxième catégorie.
Beaucoup de pêcheurs apprécient cette rivière pour son lit sauvage. Les poissons sédentaires les plus répandus sont les suivants :
Le lit de la rivière n’est jamais profond et les eaux sont relativement claires. Toutefois au détour d’une courbe il n’est pas rare de trouver des «trous» assez profonds qui sont le repère des plus grosses pièces, sandres et brochets et parfois même quelques silures.
Le Cher est un axe stratégique dans le bassin de la Loire pour la migration des poissons ; Les poissons migrateurs les plus répandus sont les suivants :
La jussie ou Ludwigia, est une plante aquatique provenant d’Amérique du Sud ou du sud des États-Unis. Elle a été introduite en France entre 1820 et 1830 pour la décoration de bassins d’agréments et d’aquariums.
La jussie est une plante envahissante qui représente un gros problème pour nos cours d’eau, car elle prolifère très vite dans les milieux naturels humides et aquatiques calmes. En effet, elle est capable de se développer de façon impressionnante en formant des herbiers denses qui éliminent toutes les autres plantes à la surface de l’eau. Avec une floraison longue durant l’été (fleurs jaunes), elle se multiplie par ses graines mais aussi par bouturage (la plante peut se fragmenter et former de nouveaux plants qui vont à leur tour se multiplier).
Cette prolifération entraîne de nombreux problèmes pour les cours d’eau : écoulement de l’eau ralenti, comblement des fonds par les sédiments et envasement, déficit d’oxygène, baisse de la diversité des milieux aquatiques, et donc un déséquilibre important de l’écosystème touché.
Seul l’arrachage manuel est efficace, c'est un travail minutieux car il faut veiller à bien ramasser toutes les boutures pour éviter la prolifération.
De fait, les jussies sont bio-indicatrices de pollution, mais pour le moment, elles sont surtout montrées du doigt car elles gênent la circulation fluviale et les pêcheurs.
Malgré différents plans de lutte depuis trente ans, il s’avère très difficile de les endiguer car elles se reproduisent à grande vitesse, surtout lorsqu’on les coupe !
L’écologue Jacques Tassin souligne la capacité de la jussie à « fixer les phosphates », elle peut donc contribuer à dépolluer les eaux. Si on veut limiter leur présence et retrouver une biodiversité dans les marais, « il faut surtout changer le mode de production agricole et arrêter les polluants ».
Comme dans tous les compartiments écologiques, la contamination du milieu par des produits phytosanitaires engendre un dysfonctionnement des écosystèmes par la disparition d’espèces naturellement présents et la prolifération d‘espèces opportunistes. On peut observer l’impact d’une pollution tout au long de la chaine trophique.
Dans les champs comme en ville, l’écoulement des eaux de pluie transporte énormément de polluants, dont les pesticides. En France, la très grande majorité des eaux de surface, à savoir les rivières, fleuves, lacs et étangs, montrent la présence de traces plus ou moins concentrées de pesticides. Une étude de l’Institut Français de l’Environnement (IFEN) de 2004 montrait que seul 3% des eaux de surface ne montraient pas de signe de pesticides.
Les conséquences de la pollution des milieux aquatiques sont multiples. Elles conduisent à des mortalités massives d’espèces , mais elles ont aussi des effets moins visibles : une eutrophisation des milieux, des effets toxiques à plus ou moins long terme, des maladies ou des perturbations endocriniennes.
L’eutrophisation est l’ensemble des symptômes que présente un écosystème aquatique à la suite d’un apport excessif de nutriments - en particulier le phosphore et l’azote - d’origine humaine. L’apport de substances qui contiennent ces nutriments - comme par exemple les nitrates et les phosphates - stimule fortement la croissance des organismes végétaux, entraînant le développement soudain de plantes ou d’algues, qualifié de “prolifération végétale”. Ce phénomène est accentué par les températures élevées, l’abondance de lumière et le faible renouvellement de l’eau.
Conséquence de cette pollution, la baignade est interdite dans la rivière depuis la sécheresse de 1976 et la consommation de ses poissons fortement déconseillée.
Dans le cas de la pêche de loisir, il n’y a pas de commercialisation, donc pas de contrôle : c’est au pêcheur lui-même de s’informer sur les risques éventuels dans les secteurs où il pêche.
Même si la plupart d’entre nous ne le sait pas, le sable est, après l’air et l’eau, la troisième ressource la plus utilisée de la planète.
L’exploitation du sable de nos rivières a été, pendant des siècles, raisonnable et raisonnée tant du fait des règlementations que par les techniques manuelles employées jusqu’à la Première Guerre mondiale.
L’extraction du sable est, depuis 1993, interdite dans le lit mineur. Pour autant elle n'est pas interdite dans le lit majeur ce qui justifie l'exploitation de la carriere GSM à Preuilly qui extrait du "sable rouge" au lieu dit "Les Champs Rouges"(!).
Les emplacements doivent faire l’objet après exploitation d’une remise en état, devenant parfois des lieux de (re)découverte du patrimoine naturel.
Le déséquilibre alarmant entre la quantité extraite et celle naturellement reconstituée entraîne un abaissement général de la ligne d’eau. Les conséquences dommageables sont :
l’abaissement du niveau de la nappe phréatique adjacente qui entraîne l’assèchement des zones humides, des puits et la disparition des frayères
l’érosion des berges et la déstabilisation de fondations de ponts.
la végétalisation accélérée des îles ou de bras secondaires, trop souvent exondés, ce qui altère la capacité d’écoulement de crues, et donc rehausse leur niveau.
elles transforment définitivement les plaines alluviales fertiles en une longue sérrie de lacs, inutiles et coûteux à entretenir, qui exposent la nappe à l’évaporation et aux pollutions directes.
A cela s’ajoute aussi actuellement les risques liés à l’enfouissement de millions de tonnes de déchets dits « inertes » dans les trous ainsi creusés. Risques de pollutions accidentelles, ou structurelles, de détournement de la nappe, d’assèchement des sols, de tarissement des écoulements vers le cours d’eau associé, de dépérissement de la ripisylve etc.
Une forte densité de plans d'eau dégrade le bon état des masses d’eau Cours d’Eau en agissant sur tous les indicateurs de l’état écologique
Le Pont suspendu de Saint Marien
Le pont suspendu de Saint-Marien n’est pas connu à l’échelle du département, seulement des locaux et c’est ce qui en fait sa spécificité. On ne sait pas qu’il se cache ici, entouré de verdure et de forêt ; on le découvre par hasard.
Bâti en 1921, ce pont suspendu sert à relier les deux rives entre Evaux-les-bains et Budelière. Il traverse la Tardes non loin de son confluent avec le Cher et se trouve en amont du barrage de Rochebut. Sa construction s'est achevée en 1921 et a remplacé une vielle passerelle noyée après la construction du barrage de Rochebut. Le pont a été labellisé patrimoine du XX ème par arrêté du 30 juillet 2014.
Les Mines d'Or du Chatelet
Le village des anciennes mines d’or du Châtelet est basé sur le modèle des cités-jardins des corons du nord.
Il a gardé son caractère d’origine avec ci et là des habitations encore présentes sur le site, comme cette maison de mineur meublée telle qu’à la fin du siècle dernier, appelée maison ZAFRAN, du nom des anciens propriétaires.
L’église Saint-Martial du Châtelet classée Monument historique renferme d’exceptionnelles fresques polychromes des 13ème et 14ème siècles.
Le viaduc de la Tardes
est un viaduc ferroviaire construit par l'entreprise Eiffel en 1882-1885, désaffecté en 2008 qui franchit la Tardes, un affluent du Cher, entre Évaux-les-Bains et Budelière.
Il portait la voie ferrée unique de la ligne de Bourges à Miécaze sur laquelle passaient les trains entre Paris, Ussel et Aurillac.
Il est inscrit aux Monuments historiques depuis le 15 janvier 1975
Le château de l'Ours
La ruine du Château de l'Ours s'élève dans la vallée du Cher, à 9 km au sud de Montluçon. Elle se situe dans un site sauvage aux confins des communes de Sainte-Thérence et de Saint-Genest, à l'extrémité d'une arrête rocheuse étroite, au confluent du Cher et de son affluent, le ruisseau de l'Ours. Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques
Le pont-Canal de de La Tranchasse
Construit de 1829 à 1834 pour franchir le Cher entre les communes d'Ainay-le-Vieil et Colombiers, le pont-canal de la Tranchasse, avec ses 96 mètres de long, est l'ouvrage le plus long du Canal de Berry. En 1872, avec l'accroissement du trafic, la largeur de la voie d'eau est doublée de façon à permettre le croisement des péniches.
Inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 15 avril 2009, il est surtout fréquenté par les cyclotouristes sur le trajet de Saint-Amand-Montrond à Montluçon.
Le site archéologique gallo-romain de Drevant
en partie recouvert par le village moderne de Drevant s’étend sur la rive droite du Cher qui coule à une centaine de mètres au sud des vestiges antiques.
Face à lui, sur la rive gauche de la rivière, plusieurs occupations du Néolithique moyen, de l’âge du bronze, des premier et second âge du fer sont reconnues sur l’éperon barré du « Camp de César ». Ce site est doté à La Tène finale d’un murus gallicus et semble abandonné après la conquête romaine au profit d’une agglomération qui se développe dans la vallée sur la rive opposée.
Le théâtre antique fait partie de la parure monumentale de cette agglomération gallo-romaine qui comprend également un sanctuaire, deux édifices thermaux, un quartier d’habitat et plusieurs bâtiments publics mal identifiés.
Les vestiges de ce site ont été classés comme monuments historiques dès 1840.
La forteresse de Montrond
Construit dès le début du XIIIe siècle (1225) sur une butte calcaire naturelle, le premier château de pierre occupe une position stratégique qui commande les voies de passage formées par les vallées du Cher et de la Marmande.
Si la première enceinte est attestée dès le premier quart du XIIIe siècle, la véritable topographie du château est encore mal connue pour cette période. La base d'un puissant donjon cylindrique dégagée (près de 16 mètres de diamètre pour une épaisseur de maçonnerie supérieure à 4 mètres à sa base) en est aujourd'hui le témoin le plus significatif.
La forteresse de Montrond est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1988.
Le viaduc de Saint florent
a été construit en 1892-1893 pour la ligne stratégique reliant directement les grands établissements militaires de Bourges à l’est et à l’ouest de la France. En 1910 il supportait deux voies de 1,435 m et, après élargissement, une voie métrique reliant Marcay via Rosières.
Il est en pierre de taille à bossage d’égales dimensions. Doté de 15 arches de plein cintre de 30 mètres d’ouverture et de 25 mètres de hauteur, il passe au-dessus de 2 routes, des 2 bras de la rivière et de l’île qui les séparent.
Le pont, piétonnisé, est devenu un objectif de randonnée utilisé par le Sentier de grande randonnée de pays de la Champagne berrichonne
Le château de Montrichard
classé aux Monuments historiques en 1877, la forteresse de Montrichard est bâtie au début du XIè siècle par Foulques III Nera, sur une butte de terre qui domine toute la vallée du Cher. Hugues Ier d’Amboise complète l’enceinte de la forteresse et construit un donjon d’inspiration normande.
En 1188, le roi Philippe Auguste incendie les tours de protection de la forteresse dans le but de récupérer la ville des mains des anglais. Les tours s’écroulent, détruisant sur leur passage tout le bourg, sauf la « Maison du Prêche » qui reste aujourd’hui la maison la plus ancienne de la cité médiévale de Montrichard.
Le château de Chenonceau
Y-a-il seulement un étranger sur dix l’ayant visité qui sait que le Cher coule sous ses arches ?
La vallée du Cher
Voici la liste des sites que vous pouvez visiter en descendant le fleuve jusqu'à sa jonction avec la Loire.
Le cri du coeur de Jean-Pierre
Pour le Cher, sa grande soeur la Loire s’approprie tous les honneurs.
Depuis la Renaissance, les rois de France lui donnent sa renommée en y faisant construire de magnifiques châteaux sur ses rives. Il faut que deux femmes Diane de Poitiers, la favorite du roi Henri II, et la reine Catherine de Médicis s’intéressent à un petit château riverain du Cher et en fassent le prestigieux château de Chenonceau pour sortir la rivière de son oubli. Las, le château, maintenant labélisé « Val de Loire », s’est dissocié des rives qui l’ont vu se construire. Y-a-il seulement un étranger sur dix l’ayant visité qui sait que le Cher coule sous ses arches ?
Le Cher, dans le milieu du XIXème siècle croit enfin tenir sa revanche. Sa canalisation dans le prolongement du canal de Berry capte toute la navigation commerciale en provenance du Massif Central et ringardise la marine à voile de la Loire. Ses barrages à aiguilles, issus du génie créateur de l’ingénieur français Charles Antoine Poirée, sont copiés dans l’Europe entière.
Las, vingt ans après le chemin de fer ruine la navigation sur le Cher et la rivière retombe dans l’inutilité et l’indifférence.
Mais le Cher ne pourrait-il pas retrouver sa grandeur dans la navigation de plaisance ? Las, il y a la loi sur l’eau qui nécessite de coucher les barrages neuf mois sur dix afin de faciliter la migration des aloses.
Pour écrêter ses crues et minimiser ses étiages, la Loire bénéficie d’un grand barrage à Villerest. Le Cher avec son régime assimilé à celui d’un oued avait lui aussi besoin d’un barrage de soutien. Jugé d’utilité publique, il avait été décidé de le construire à Chambonchard. Las, les études terminées, les fermes expropriées et 90 MF dépensés, en 2002 la Ministre de l’Ecologie annule le projet.
Avec le réchauffement climatique et sans régulateur de débit, le Cher devient la bête noire des départements qu’il traverse. On le rend responsable de désastreux étiages allant jusqu’à empoisonner les chiens qui se baignent dans le peu d’eau qui lui reste…
Son histoire en est la preuve, le Cher est né sous le signe de la malédiction et malheur à celui qui essayerait de prendre la défense de cette rivière maudite.
Jean-Pierre Pestie
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